Nos principales étapes : Aber Ildut - Bretagne Muros - Espagne Bayonna - Espagne Viana Di Castelo Peniche - Portugal Lisbonne - Portugal Porto Santos Madère - Funchal Ténérife - Canaries La Gomera - Canaries Sal - Cap Vert San Nicolau Sta Lucia San Antao Mindelo La Barbade Le Marin Ste Lucie Bequia Moustique Canouan Mayreau Les Tobago Cays Union Carriacou Grenade Los Testigos - Venezuela Margarita Trinidad La Martinique La Dominique Les Saintes La Guadeloupe Antigua St Barth St Martin Anguilla Iles Vierges Flores Faial Terceira Cherbourg
- Marana Tha News 1 (30-8-2000)
- Bonjour a tous ,
- Bien arrivés en Espagne après une traversée de 3 jours du golfe
- de Gascogne force 4/5 nord... super ! Nous sommes a Bayona dernier pot avant la
- frontière portugaise. Il fait beau, la mer est froide ! Équipage en
- pleine forme, les "tapas" aidant et Marana Tha marche très bien. On s'acclimate
- doucement au rythme de cette année de vacances. Un peu en retard car nous nes ommes parti que mi-août, mais
- Madère est prévu dans 2 semaines...
- Marana Tha News 2 (7/9/2000)
- Première escale au Portugal : Viana di Castelo, très jolie ville après la frontière espagnole, puis Lexoes, Porto et... ses caves (on peut tout vous dire sur ce breuvage, surtout Didier !), nous sommes arrives à Peniche dans le brouillard. C'est un grand port de pêche a environ 90 km de Lisbonne, notre prochaine escale. Nous avons goûté à la bouillabaisse locale : la caldeirada.
- Partie de crêpes avec un vrai "bilic" et du vrai cidre sur le ponton avec un bateau breton de passage hier soir!
- Plume a pris son premier bain et depuis ne s'aventure plus sur le ponton.
- Marana Tha News 3 (16/09/2000)
Nous voici a Lisbonne que nous visitons activement : l'Alfama, le Barrio Alto, la Baixa, etc. Notre QG, c'est le doca (dock) d'Alcantara à une encablure du centre et ce soir nous aurons un spectacle de surf sur de la VRAIE neige (original par 28º), il y aura aussi la musique qui va avec... Nous avons découvert la gourmandise des portugaises qui hantent les très nombreuses pâtisseries (une pensée pour Isabelle, Corinne, Marine,... : les pasteis de Belem sont toujours aussi bons).
Pour ceux qui s'inquiétaient du sort de Plume, elle est sèchée et dessalée et fréquente assidûment tous bateaux plus gros que le notre.
On a bien aimé l'immense aquarium du quartier de l'Expo 98. Plus besoin d'aller aux Açores, le Peter Bar s'est installe a Lisbonne (Bruno, le doute nous étreint !).
Pour vous rassurer, voici notre liste de galères :
- pédale du vélo cassée,
- Didier a mis ses lentilles a l'envers,
- pour boire l'eau du dessalinisateur, il est préférable d'ajouter des oligo-éléments, allez donc expliquer ca en
portugais,
- le dinghy se dégonfle lentement mais sûrement, mais en ramant vite ca marche !
Petit conseil : pour tous ceux qui nous ont parle de la pénurie de gas-oil, roulez au GEP
(Gaz d'Eole Purifie).
Prochaines nouvelles de Madère. Patience.
- Marana Tha News 4 (6/10/2000)
Après 5 jours d'une traversée agréable avec visites de dauphins et d'une tortue (RARE) - deux jours de "panier à salade"* dans la houle de l'atlantique - nous avons atteint PortoSanto : grande plage de sable blanc, eau à 21°, le bonheur après Lisbonne et le surf des neiges.
Au port nous retrouvons Argo et Saxo, partis de Lisbonne un peu avant nous. Nos voisins de ponton sont Ellen et son fils Donald Tew qui s'apprête à traverser sur leur ravissant côtre anglais de 1920, tout de bois vernis. Ellen a 86 ans et rêve de cette croisière depuis sa jeunesse.
A Porto Santo, VTT, ballades à pied, bains dans les vagues. 5 jours de farniente en compagnie des équipages rencontrés à Bayona, Peniche et Lisbonne.
Maintenant, nous sommes à Funchal, port principal de Madère, à couple en troisième place d'une ligne de 5 voiliers.
Madère est surprenante : 25° au ras de l'eau, 15° à 1800 mètres. Végétation luxuriante et montagnes volcaniques totalement dénudées se côtoient. Nous avons fait deux marches le long des levadas, système d'irrigation particulier à cette île. La nuit du bateau, la vue des lumières de Funchal sur les hauteurs (cela ressemble à un amphithéâtre) nous fait penser à une illumination de Noël.
A Porto Santo ainsi qu' à Funchal, les Atlantistes dessinent le long du môle de jolis dessins, traces de leurs passages (on n'a pas trouvé celui de Christophe Colomb...).
Le voyage continue vers les Canaries, mais nous n'avons pas encore décidé quelles îles nous visiterons, cap sur la plus Nord-Est : Graciosa
* "panier à salade" : mer plate avec peu de vent et houle de travers.
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- Marana Tha News 5 (15/10/2000)
Le départ de Madère et la traversée pour les Canaries furent quelques peu sportifs : 35 noeuds avec rafales à 45, 3 ris dans la grand voile, petit bout de foc et en contrepartie 155 miles effectués en 24 heures (notre record actuel) le vent nous a mené à Ténérife et nous nous trouvons à Santa Cruz, capitale de l'île.
Ici une grande majorité de bateaux français, car dans une semaine part de Santa Cruz de Ténérife le Rallye des Iles du Soleil.
Un peu de tourisme : Mis à part quelques stations balnéaires à éviter impérativement (Puerto de la Cruz, Playa de los Americanos, Los Gigantes), Ténérife est très agréable. Nous avons été au point culminant de l'île (qui est aussi celui de l'Espagne), le Teide à 3818 mètres et sur la côte nord découvrir les plantations de bananes et quelques petites villes typiques : Garachico, Icod de los Vinos (les bananes et le vin y sont délicieux). Que faisons-nous ? Comme tous les équipages des bateaux qui nous entourent, nous vaquons à la préparation du bateau pour la traversée : avitaillement, visite chez les accastilleurs (les derniers avant les Antilles). La météo : Il fait 26° dans le bateau, le ciel est couvert...
Si vous ne recevez pas de nouvelles prochainement, c'est qu'on n'aura pas trouvé de web bar à La Gomera, notre prochaine escale.
Départ prévu pour le Cap Vert fin octobre/début novembre, là non plus, il n'y aura peut-être pas de possibilité de vous contacter. Alors peut-être rendez-vous en décembre aux Antilles...
Marana Tha News 6 (25/11/2000)
C'est du Cap Vert, où nous sommes au mouillage dans la baie de Palmeira sur l'île de Sal que nous vous envoyons ce petit mail. C'est pas de la tarte de trouver un web bar ici , mais sommes accueillis au Cercle de l'Aviation Civile du Cap Vert...
Depuis nos dernières nouvelles, nous avons passé quelques jours au mouillage au sud de Ténérife, face à une plage de sable noir et une colline rouge Montagna Roja, puis nous avons mis le cap sur La Gomera. La Gomera, c'est la Canarie "nature", paradis des randonneurs, où nous avons fait deux longues marches : une en forêt (comme à Fontainebleau) et une dans les vallées et collines formées par les coulées de lave. Cette île calme et reposante possède également de très jolies plages, mais l'eau y est un peu froide, plus prisée par nos amis germaniques ou scandinaves.
Puis notre premier grand départ pour le Cap Vert que nous avons atteints en 6 jours de navigation (La Gomera/Sal : 750 miles), 3 jours plutôt fatiguants, force 6/7, houle de 4 métres et vagues par le travers. Heureusement les 3 jours suivants ont été plus calmes, le vent étant passé plus nord, on pouvait pêcher !
Sal est une île très basse, presque désertique, avec de petites collines rondes. Elle est connu pour sa saline qui etait exploitée par les Salins du Midi... L'arrivée à Palmeira est un dépaysement total : pays en voie de développement récemment indépendant, le Cap Vert manque d'infrastructures en dépit de beaucoup d'efforts : propreté (si difficile à maintenir dans les pays chauds), habitat "en dur", dessalinisateur avec fontaine et douches publiques, etc. Et surtout un accueil et une gentillesse extraordinaires.
Ici tous les équipages sont conviés à un barbecue sur la place du village face au mouillage, et les enfants font leur boom chaque dimanche, au troquet du port.
Marana Tha News 7 (27/11/2000)
Didier a dit "Retour à la civilisation" et c'est bien vrai, nous sommes à Mindelo sur l'île de Sao Vincente, deuxième ville du Cap Vert, patrie de Cesaria Evora. Mindelo est aussi nommé "le petit Brésil" car on y entend de la musique partout. C'est une ville avec beaucoup de cachet car elle a gardé beaucoup de bâtiments de style "colonial portugais".
Auparavant, après Sal, nous avons fait étape à Tarrafal sur l'île de Sao Nicolau, une île agricole au nord sur les hauteurs. Accueillant peu de touristes, Sao Nicolau offre de nombreuses possibilités de promenades dans la verdure au frais.
Ensuite cap sur une île inhabitée et désertique : Santa Lucia.
Mouillage devant une immense plage de sable blanc. Un vent quasi permanent de 30 noeuds ne nous a pas permis d'en profiter pleinement, débarquement en annexe difficile.
Toujours accompagné par le vent, nous avons rallié l'île la plus spectaculaire du Cap Vert : Sao Antao. Le mouillage de Porto Novo étant difficile, nous l'avons quitté pour faire route sur Mindelo.
Pour ceux qui s´inquiète, vous en faites pas, on regarde bien à tribord au cas ou un retardataire des furieux du Vendée Globe voudrait nous couper la route !!!
Nous vous écrivons depuis l´Alliance Française où nous avons livré les sacs de vêtements et de couvertures pour bébés confié par l'association "Amis sans Frontières" de Caen. Vous pouvez aussi visiter le web de l'Alliance d'où vous découvrirez virtuellement (Oh, comme cela manque de saveur !) le Cap Vert
Notre conseil du jour : Evitez le boeuf
Marana Tha News 8 (19/01/2001)
Que s'est-il passé depuis Mindelo, où nous avons embarqué un nouvel équipier venu du nord, Philippe ! Après 15 jours et demi de mer, nous avons rallié les fonds turquoises de La Barbade, fait un saut en Martinique et passé une semaine à Sainte-Lucie.
Tout d'abord la traversée du 4 au 20 décembre :
Nous partons vers la fin de l'après-midi de Mindelo, après un vigoureux nettoyage de la coque par Didier en plongée, c'est crevant , mais cela s'avèrera bien utile... La météo est toujours favorable, bien que l'on annonce toujours cette houle de Nord-Nord Ouest.
Dès la première nuit, le passage du Sud de San Antao nous dévente, on doit mettre le moteur pendant 2 heures, puis le vent tourne Sud Est : on l'a dans le nez , un comble sur la route des Alizés , heureusement cela ne durera pas !!
1er jour : on a pêché notre 1ère dorade coryphène ! Un beau morceau de 4-5 kgs, splendide avec des reflets bleus et des taches jaunes. Et hop au court bouillon.
Au matin du 2ème jour, nous apercevons 3 bateaux , après un contact VHF , nous découvrirons que ce sont Gilbert et Marianne, Louis et Guy (2 solitaires) qui étaient partis le même jour que nous en fin de matinée. Les mêmes conditions météo, la même vitesse des bateaux, le même cap GPS sur La Barbdade, et peut- être, la même trouille au ventre de se retrouver seul au milieu de l'océan, feront que nous resterons ensemble jusqu'à l'arrivée.
L'Atlantique est bien présent avec une mer croisée et agitée pas très agréable : on reçoit une grosse houle de travers, provenant des tempêtes qui sévissent plus au nord (vous voyez de ce que l'on veut parler... il paraît que vous n'avez pas eu beaucoup de beau temps en automne) et des vagues du vent d'Est qui est quand même assez soutenu, 15-20 Noeuds.
Nous nous installons doucement dans le rythme de la croisière, rythmé par la pêche, les vacations radio avec les 3 autres bateaux et la France, les repas, les douches dans le cockpit, les quarts de veille que nous assurons la nuit, sous la pleine lune, et les reports de points sur la carte. Pas beaucoup de manoeuvre de voile, nous naviguons sous foc-génois seul, la grande voile d'avant et de temps en temps, lorsque la houle ou le vent diminuent, on hisse le spinnaker. La grande voile restera dans sa housse jusqu'à l'arrivée !
Les communications avec la France, c'est grâce à RATM, un association d'opérateurs radio bénévoles qui nous suivent, nous envoient une météo "localisé" et peuvent nous donner un coup de main en cas de "coup dur".
7ème jour : un papillon est passé, d'où vient-il a plus de 2000 kms des côtes ?
8ème jour : catastophe , notre pilote automatique principal (NAVICO) a rendu l'âme, nous sommes à mi-chemin, à 2000 kms de la Barbade ! Obligés de barrer 20h sur 24, car le petit pilote de remplacement n'arrive pas a contrer les vagues qui nous arrivent de trois-quart arrière. Une certaine lassitude nous envahie ...
Heureusement une vacation radio RATM avec Daniel en Bourgogne nous permet d'entrer en contact avec le bureau de Navico-France qui nous promet d'envoyer la pièce de remplacement à La Martinique, ce qui ne nous arrange pas trop car cela nous détourne de notre route prévue sur le Sud des Antilles, mais on va pas faire les difficiles au milieu de l'Atlantique, d'autant que nous sommes malheureusement les otages de cette société..
9ème jour : merveilleux moment : une petite baleine à bosse de 5-6 mètres joue avec le bateau pendant une heure ! Le dessous de la coque blanche doit lui faire penser à un congénère. Nous passons de la musique pour la faire revenir et cela à l'air de marcher. Nous scrutons la mer pour chercher la mère, mais celle-ci doit rester dans les profondeurs.
10ème jour : la mer a forci dans la nuit, qui fut parsemée de gros nuages d'orages, mais aucun a éclaté.
11ème jour : enfin la pluie, que nous n'avons pas vu depuis plus d'un mois, et la bienvenue pour laver le bateau de la poussière de sable récoltée au Cap Vert. Et en plus un peu de spi dans l'après-midi. Le vent s'établie au Est-Sud Est, pas courant en cette saison...
15ème jour : On sent l'odeur de la terre dans les nuages d'orages qui n'arrêtent pas cette nuit. 35 noeuds dans les rafales, nous barrons presque toute la nuit. Maudit pilote !!!
Un petit oiseau marin nous a accompagné toute la traversée, nous le voyions presque chaque jour le soir avant le coucher du soleil.
A l'arrivée sur la pointe Sud de la Barbade, nous sommes accueillis par un groupe de dauphins, style "Flipper", jouant et sautant autour du bateau, dans le plus pur ballet style Marineland.
C'a y'est, nous l'avons franchi, l'Océan nous a laissé passer !
Quelques chiffres :
Durée de la traversée : 15 jours et 18 heures,
Distance parcourue : 2018 milles nautiqueS (4000 kms environ),
La meilleure journée : 142 milles en 24h ,
Notre moyenne : 128,5 M par jour
La Barbade, du 20 au 26 décembre
Cette île, ancienne terre anglaise maintenant indépendante, nous accueille. Passage compliqué auprès des autorités, dans le port de commerce sur les quais prévu pour les gros cargos et les navires de croisière. Puis nous allons mouiller dans l'eau turquoise de la baie de Carlisle devant Bridgetown, face à la superbe plage de sable blanc avec des palmiers qui cache la ville, on l'a bien mérité !
On retrouve une vingtaine de bateaux qui se partagent la baie, la plupart ayant suivi le même parcours.
Nous fêtons la veillée de Noel par un barbecue sur le bateau de Guy, avec Louis, Tom et l'équipage d'Argo. Superbe nuit après cette journée très pluvieuse, on a dû abandonner l'idée du barbecue sur la plage.
A la sortie de la ville nous sommes étonnés par les différences : habitat presque bidonville d'un côté, industrialisation et centres commerciaux à l'américaine de l'autre, le contraste est frappant.
Ballade dans l'arrière pays, au milieu des plantations de canne à sucre.
Dommage que le coût de la vie soit si élevé, le taux de change du dollars n'étant vraiment pas en notre faveur. Y'a biens des web-cafés mais nous n'avons pas vraiment le temps d'y aller !
Après une douce nuit de navigation Nord-Ouest, nous atteignons La Martinique.
Le Marin, du 27 au 30 décembre
Retour en terre de France, avec les bons restaurants, la baguette et les croissants, ces petits plaisirs que l'on apprécie d'autant plus qu'ils semblent si loin...
Courses au Champion, troquets sentant la Gitane et le p'tit noir, nous avons bien atterris en France...
Ti punch, palmiers, mangrove, tranquillité un peu paresseuse, on est bien aux Antilles...
Nous retrouvons Gabrielle et Faustine (qui vient de fêter ses 3 ans) pour leur 1ere navigation qui nous conduira à Sainte Lucie.
Au Marin, on vous conseille "La Bouillabaisse" , un nouveau petit resto, servi par une bretonne et son fils dans les rues au dessus de la marina
Sainte Lucie, du 30 décembre au 5 Janvier :
Rodnay Bay, une grande baie bien abritée bordée par l'ilet au Pigeon, avec la ville de Gros Ilet, 4 kms de plage parsemés d'hotels, puis par la forêt tropicale et la mangrove.
Ballade en voiture jusqu'à Castries, la capitale du pays, puis descente sur Anse La Raye, une jolie petite ville typique. Arrêt à La Soufrière et son volcan qui crache toujours du souffre, baignade dans les eaux chaudes. On pousse jusqu'à l'Anse des 2 Pitons, complètement occupée par l'hotel Hilton, mais on peut quand même utiliser "leur" plage.
Grandiose feux d'artifice du 1er janvier tirés par chaque grand hotel autour de la baie !
Déjà le retour pour Gabrielle et Faustine, on se retrouve un peu seuls.
Mais une bonne surprise nous attend en rentrant de Castries : on retrouve les amis d'Argo, que l'on avait quitté à La Barbade.
Demain départ pour Marigot Bay un peu plus au sud ...
Maranatha News 9 - 22 Janvier 2001
Depuis bientôt 15 jours, nous croisons dans les eaux cristallines des îles Grenadines. Cet archipel, dépendant de Saint-Vincent, est composé de toutes petites îles très différentes les unes des autres que l'on visite a pied en compagnie de nos amis d'Argo.
-Bequia, paradis de la plaisance , très touristique, pleins de restaurants ,de shipchandlers "hors taxes", des taxis-boats qui tournent autour du bateau, et même un catamaran de livraison de gasoil et d'eau ! On a visité une ferme de tortues Caret, ne vous en faites pas, il y en a encore !
- Moustique qui héberge quelques VIPs de ce monde : Mick Jagger, David Bowie et Raquel Welch entre autres, mais ils n'étaient pas là pour nous accueillir, paradis aseptisé, "ici tous le il est beau, tous le monde il est gentil...
-Canouan qui paraît plus authentique, mais qui cache en son sein un énorme complexe touristique italien avec golf (il n'y a pas d'eau dans l'île...),
-Mayreau la très tranquille et son mouillage de rêve "Salt Whistle Bay" où nous avons passé 3 jours,
- les Tobago Cays, perles des Grenadines, îlots inhabités, paradis de la plongée, un peu ventés, et Union, notre porte de sortie vers les îles du sud : Grenade, Trinidad, Venezuela.
Tout cela vous paraît bien idyllique, mais il y a un revers à cette médaille : les locaux ont vraiment trop tendance à nous prendre pour des distributeurs automatiques ambulants de US$, et souvent... cela gâche le paysage quelquefois surtout lorsqu'ils ont oublié d'être souriants. D'où des palabres interminables et épuisantes au marché pour bien souvent ne rien acheter ! Il y a deux bureaux de douane à Union (1.600 âmes), celui du port nous demandait 39 EC$ pour la sortie du bateau et celui de l'aéroport nous l'a faite gratuitement. Cherchez l'erreur, quand on vous dit que ça énerve...
J'allais oublier... dans le petit port de Clifton à Union est arrivé un gros porte container et ... plein de GI's, qui nous ont expliqué que les USA installaient à Union un camp militaire destiné à lutter contre le trafic de drogue.Puis on a rencontre le chef de base, Greg, qui est venu accompagner de sa GI-RP ( eh oui ç'a existe) pour nous porter la bonne parole de leur nouveau président : plus de contrôles sur le trafic....
On a eu une petite matinée de pluie genre crachin breton, mais il faisait toujours 28°... Depuis il fait beau avec du vent.
Maintenant nous sommes en escale à Carriacou, état de Grenade, un peu plus accueillante que les précédentes ou l'on retrouve certains bateaux rencontrés au Cap Vert.
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- Maranatha News 10 - 2 Mars 2001
- On espère bien vous avoir manqué...
Depuis notre dernier message, nous avons visité Carriacou et Grenade, suivi d'un périple par le Vénézuela et surtout fait la fête au... Carnaval de Trinidad !- 22 Janvier
Carriacou - Tyrell Bay
La baie est superbe et trés calme, nous y restons 3 jours. Un bateau-bar permet de boire un pot sans aller a terre.Nous avons fait de grandes ballades et apprécié la population locale beaucoup moins "agressive" que dans les Grenadines. Moins de bateaux de location également, ce qui change l'ambiance au mouillage.
Grenade - 25 Janvier/5 février :
Premier mouillage dans la lagune, c'est un peu serré, mais en centre ville, surtout près de la "gare routière".Grenade est une île nature dite "l'Île aux Epices", surtout en fait culture de la noix de muscade et de la cannelle.Nous allons à la découverte de celles-ci et des nombreuses cascades qui permettent des bains rafraîchissants pendant les ballades.Ensuite nous faisons route sur une jolie baie baptisée St David's Harbour, où se trouve un chantier où l'on carenera le bateau. Nous y restons 5 jours, un peu coincés.
Avant le départ pour le Vénézuela, nous passons encore deux à jours à Prickly Bay dans le sud de l'île. C'est le mouillage le plus fréquenté de l'île.Venezuela - Les Testigos *** - 6 au 9 février :
- Nous abordons le Venezuela par ces petites îles presque désertes, au petit matin et l'on mouille devant Iguana, où se trouve la "capitale". Sympa le garde-cote qui nous explique que l'on ne peut pas pêcher au fusil alors que les pêcheurs de langouste le font en plongée ! Bah nous aurons l'occasion d'en acheter 2 belles le lendemain aux pêcheurs sur Testigo Grande...
Didier plonge sur la barrière de corail près de la petite île, les fonds sont clairs, on y voit pas mal de gorgones et la faune habituelle : perroquet, Red snapper, poisson clown...- 3 jours calmes dans un trés beau cadre sauvage, collines sèches parsemées de cactus, et de dunes de sables.
- Margarita - 10 au 19 février :
- Porlamar, la grande ville nous accueille, pleine de buildings qui dominent une large baie pleines de voiliers. C'est le choc en arrivant des Antilles et surtout après la tranquillité des Testigos. Mais maintenant c'est sûr, nous sommes en Amérique Latine : vieilles voitures américaines rafistolées (plus récentes qu'à Cuba quand même), maisons style mexicaines, une grande partie de la population indienne.
Ce n'est pas une très jolie île, beaucoup plus aride, beaucoup de cactus, mais la capitale "La Asuncion" a vraiment gardé un style espagnol. Margarita est une vitrine "occidentale", les Vénézuéliens y affluent en été, principalement pour faire des achats "hors taxes". Exemple, le Ricard ne coûte que 37 francs et le litre de gas-oil 50 centimes, on a fait aussi le plein...- Nous avions l'intention au départ d'aller visiter les Iles Roques, mais la proximité de Trinidad et du carnaval (le deuxième en importance après Rio paraît-il) nous a fait changé d'idée.
Nous longeons la péninsule de Paria au moteur en faisant deux escales le long de cette côte vénézuélienne. Paysage très sauvage, nous longeons la forêt primaire difficile d'accés par la terre, c'est un paradis pour la pêche de nombreux pêcheurs .- Trinidad - 22 février au 2 mars :
- Avant d'arriver à Trinidad, nous avons passé une nuit à Chacachacare, une île ayant eu pour vocation au 19 et 20eme siècle d'accueillir une léproserie. Le couvent des soeurs dominicaines françaises, l'hôpital, la maison du docteur, tout est resté en l'état depuis sa fermeture, les lits sont encore là, avec les feuilles de maladie, les registres. Tout se détériore peu à peu, mais l'endroit est très émouvant et paisible. Au mouillage les tortues nagent autour du bateau. Encore 6 miles de moteur et nous voici à Trinidad, deux jours avant le début du fameux carnaval.
Nous avons vu l'élection du roi et de la reine, les concours de pan bands, de costumes, de calypso (contes poèmes sur des sujets d'actualités), plus de 15.000 personnes costumées ont défilé dans les rues les lundi et mardi. C'est vraiment la fête formidable et nous avons beaucoup dansé.
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Maranatha News 11 - 19 Avril 2001
Après plus d'un mois de silence consacré à une remontée vers les Iles Vierges au nord des Caraibes... voici de nos nouvelles : Partis de Trinidad, nous avons rallié Saint-Pierre en Martinique en 3 jours avec un arrêt-repos à Chatham Bay à Union (si vous avez suivi les prédédents M' News, vous saurez que c'est aux Grenadines...).
La MARTINIQUE
A Saint-Pierre, nous avons débarqué en pleines élections, les communales et les cantonales, avec plusieurs meetings tous les soirs en plein air (pas comme en métropole) et mégaphone à fond. Pour ceux qui n'ont pas eu la chance d'y aller, c'est là que la Montagne Pelée au début du siècle a rasé de la carte "le petit Paris des Antilles", c'est une petite bourgade très nostalgique au pied du volcan, toujours un peu actif.
La DOMINIQUE Un coup de houle annoncé nous a rapidement décidé à partir pour La Dominique. C'est beau, c'est l'île la plus nature des Antilles, certainement aussi la plus pauvre, coincée entre deux eldorados : la Martinique et la Guadeloupe. Il y a encore quelques indiens caraïbes parqués dans une réserve sur la côte au vent dont la principale activité est de faire des paniers et des chapeaux pour les touristes. A Portsmouth, nous avons visité la Rivière Indienne avec Martin, un guide très sympa. Un peu attrape touriste, cette ballade de 30 minutes , heureusement que Martin fait bien son travail : à la rame. Mais les racines de palétuviers centenaires, cela vaut le détour, et on arrive même à voir un petit boa lové sur une branche.
Le "Club Med. 2" était dans la rade et nous a fait un ballet avec ses voiles "z'automatiques" (mon rêve !).
Heureuse surprise, nous retrouvons Louis, notre copain hollandais sur Avallon, que nous avions perdu de vue depuis La Barbade. Dans le canal de la Dominique, en approchant des Saintes, on essaye de joindre Argo par téléphone, et ç'a marche ! youppie, ils se dirigent aussi sur les Saintes, l'arrêt y est donc obligatoire.
Les Saintes, un pélerinage pour nous ! Trois jours dans cette baie que nous connaissons bien. Terre de Haut a bien changé, plus de constructions et surtout, toujours plus de scooters, qui gênent même les restaurateurs du bourg.... Plongée au Nord de l'îlet Cabri, très poissonneux , dommage que des détritus de toutes sortes jonchent les fonds, on y verra des tables, des moteurs, un vélo, mais il y vraiment de très beaux fonds de coraux et de gorgones dans ce coin là. Nos amis d'Argo changent de programme et décident de partir avec nous vers les Vierges.
La Guadeloupe
La Riviere Salée
Nous décidons de passer entre les 2 ailes du papillon que forment Grande Terre et Basse Terre. Les 2 ponts ouvrants ne fonctionnent qu'une fois par jour à 5 heures, aussi nous mouillons juste devant , au bord de la mangrove et à cinq minutes de Pointe à Pitre. A 4 heures 30, nuit encore noire, tous le monde est prêt pour la traversée qui doit durer une demi-heure, on passe le 1er pont, Argo devant, et là patatras, Hervé choisi à droite d'une bouée verte, pensant à raison que le balisage de sortie continue , bouée verte à bâbord : plantage dans la vase, Argo s'arrête dans 1m d'eau !! On essaye de le tirer avec Marana Tha, mais rien à faire, on est planté là pour 24 heures, le 2ème pont étant déjà fermé. Heureusement, une heure après, un pêcheur avec une grosse barque et un moteur de 200 CV les tire de là, très facilement. Le lendemain, nous passons le deuxième pont, un vent à 30 noeuds nous contraint à quitter le Grand Cul de Sac Marin et nous allons mouiller à Port Louis.
Port Louis
Une petite ville très tranquille, avec un port de pêche et bientôt un petit port pour la plaisance. C'est le deuxième week-end d'élections et à la mairie vers 17 heures le samedi, il y a une grande fiesta...
Green Island à l'est On mouille pendant 3 jours devant ce petit îlot désertique dans un immense lagon protégé par une barrière de corail. C'est superbe, au programme : pique-nique sur la plage avec les lézards qui viennent nous manger dans la main et chatouillent les pieds, snorkeling, baignade, barbecue de poulet !
Five Islands à l'ouest Antigua Mouillage stratégique près d'une caille avant une nuit de traversée vers Saint-Barthélemy.
ST BARTH Gustavia, la capitale a bien changé en 7 ans. Grosso-modo, des commerces de luxe, comme Rue du Fbg St Honoré (il ne manque que Vuitton) toujours pleins des touristes débarqués des paquebots de croisière (5 le jour où nous y étions). Nous décidons de vite partir pour l'Anse du Colombier. C'est un mouillage tranquille accessible seulement à pied ou en bateau. On y voit des tortues, mais pas moyen de les approcher en nageant. Nous retrouvons deux copains belges et hollandais partis en solitaire : plongées , ballades, farniente, barbecue...
ST MARTEEN Dans le lagon de Sympson Bay, côté hollandais, il y a 3 marinas où s'entassent des gros yachts qui sont vraiment très beaux, mais quand même en plastique... On mouille, mais dans l'axe de l'aéroport, et le 747 d'Air France à 17 heures, c'est assez insupportable , pire qu'à Gousainvaille ! On émigre côté français à 10 mn de l'autre côté du lagon en traversant sans toucher grâce à notre faible tirant d'eau.
ST MARTIN
C'est le seul endroit en France où l'on peut payer ses impôts en US$ (à St Barth, ils boycottent le percepteur) !
C'est un port franc, tout est hors taxes, mais avec le dollars à 7 francs (et plus), il n'y a plus rien d'intéressant pour les européens, alors c'est bourré d'américains toujours en goguette sur de luxueux bateaux de croisière. Nous sommes resté une semaine, le temps de se faire quelques resto, une ballade en voiture autour de l'île, les pleins : eau, gas-oil et vivres.
ANGUILLA Un stop de 24 heures à Road Bay pour couper la route vers les Iles Vierges. Ile très tranquille qui attire le show-biz. Peu d'habitants, attendant le touriste, un avant-goût des îles Vierges.
LES ILES VIERGES Ces îles sont divisées entre les BVI, British Virgin Islands que nous avons sillonné en long, en large et en travers, et les USVI, US Virgin Islands où nous ne sommes pas allé car lorsque l'on est en bateau, il y a un visa de 120 US$ par personne (valable 5 ans et aussi pour les USA, mais quand on veut y aller 15 jours par exemple, c'est le même tarif, alors... on s'en passe).
Après que plusieurs équipages nous aient vanté ces îles, nous sommes un peu déçus. Il y a plus de 1000 voiliers de location aux Iles Vierges, les mouillages sont encombrés de bouées qui leur sont destinées (à 20$ la nuit heureusement pas obligatoires), l'avitaillement est composé uniquement de produits américains, vive les OGM : les avocats ont la peau noire, mais ne sont pas mûrs, idem pour les pommes et les poires. Et les locaux qui voient cette manne "plaisance" leur tomber dessus ont oublié d'être aimable et surtout de sourire.
Nous visitons les coins les plus connus : les Baths (super beau, mystérieux ces amas de granit rose comme en Bretagne ou La Digue aux Seychelles), le Sound de Virgin Gorda, l'île de Jost Van Dyke, une mignonne petite île à l'écart de tout, Norman Island et ses grottes (on devait être 40 à faire du masque et du tuba dans des grottes toutes petites ! Pardon, Sorry, Poussez pas, Excusez-moi de palmer sur votre tuba...)C'est vrai, nous sommes difficile...
Pour la suite, on retourne à St Martin d'où nous préparerons e voyage de retour via las Acores.
Nous retournons sur St Martin au près pendant une nuit puis au moteur dans un coup de vent à 30 N. Un peu difficile pour nous après la tranquillité des Iles Vierges, même Plume s'impatiente...A St Martin, la vie de port nous reprend, rencontres, apéros, diner se succèdent..
ainsi que les derniers préparatifs du bateau pour le long voyage de retour. Nous assistons au Carnaval de Phillispburg coté St Marteen, trés hat en couleur avec les camions-bands comme à Trinidad
J'attends mon équipier qui doit venir de La Martinique pour cette dernière étape.Après une modification de l'étai (le gros cable qui tient le mat à l'avant), nous faisons un essai en mer avec Bernard et Albert jusque Tintamarre.
Traversée de St Martin à Flores du 11 au 30 Mai.
C'est parti pour 2100 Milles, c'a commence bien, le vent est avec nous, pas trop puissant pendant la 1ere semaine. Les jours se succèdent à petite vitesse, des 80-90 Milles sont notre lot quotidien, mais nous n'avons pas encore besoin du moteur. Nous traquons les petites dépressions qui passent plus au Nord, mais le vent oscille toujours entre Nord-Ouest et Sud, parfait pour les Açores.Mi-parcours, on casse le tangon près du mat. Réparation et c'est reparti en ciseau. Nous approchons du 35°Nord une dépression nous a rattrapé et nous n'échappons pas à son coup de vent. Heureusement il est toujours dans la bonne direction, nous obligeant juste à faire un peu plus d' Ouest pendant une nuit pour être plus confortable. On part au surf à 10 N avec juste le tourmentin (la plus petite voile d'avant pour la tempête) et le pilote tient presque.Super, on a pêché une coryphène, un beau morceau de près d'un mètre, comme on a pas de frais depuis 10 jours, on s'en délecte déjà. Mais, déception, la voilà qui arrive à s'echapper par dessus bord par le petit trou près de la bouée ! (C'est Cath qui va être contente, elle qui milite avec BB pour la défense des poissons !)La fin du voyage approche, à un bon rythme, d'autant que l'on hésite plus à mettre le moteur dans les zones de pétole qui bordent toujours ce coin de l'Atlantique en été, (l'Anticyclone des Açores, ç'à vous dis quelque chose ?)
Flores
Au bout de 19 jours de traversée , nous atterrissons sur l'île la plus à l'Ouest des Açores. Ce havre de paix et de tranquillité nous accueille.- Le port de pêche est presque vide, mais, surprise, "Les Atlantica", qui arrivent des Bermudes sont déjà là, pour partager la découverte de cette île. Pas beaucoup de visiteur ici, nous sommes au mouillage parmi les bateaux de pêche, un autre voilier venant du Cap Vert, un petit bateau anglais skippé par un solitaire : Will qui ne mange que des frites et dont l'annexe est un kayak., un néo-zélandais avec sa femme qui sont dans un tour du monde qui les a déjà menés au Japon, en Alaska et à Cuba.Beaucoup de navigateurs disent que Flores est la plus belle des Açores, car ici c'est un mélange des climat Irlandais et Meditérranéen, avec des passages de pluie et de brouillard, mais aussi des périodes trés ensoilleillées. Dommage que les hortensias, qui ont donné le nom à cette île, ne sont pas encore fleuris Pour moi c'est une redécouverte car j'y suis passé en 96 avec le Bel Espoir, et cette halte est toujours aussi charmante. Nous faisons une longue ballade à pied aux lacs du Sud, puis en stop jusque Faja Grande.Il y a toujours plus de vaches et les paysages sont superbes avec des vallons séparés par des haies d'hortensias , des lacs, des torrents , des cascades.Puis on reprend la mer pour Faial et Horta son célèbre port, escale obligé de tous les "Atlantic Cruisers". 2 jours de nav. au près puis arrivée dans la pétole au moteur. Nous sommes accueillis par Cath et Louis d'Avalon qui nous aide à nous mettre à couple dans la nuit.
Faial - Horta
L'escale mythique avec ses quais décorés par les peintures de tous les bateaux qui s'y sont arrêtés, le bar "Chez Peter", anciens rendez-vous des baleiniers et maintenant repère de tous les pingouins qui traversent comme nous. Et puis ses églises, ses petites rues aux noms de tous les découvreurs, le marché au fleurs nous plongent dans l'atmosphère portugaise.
Nous nous mettons à couple de Birabao, Annie et Christian que nous avons rencontré plusieurs fois depuis Ténérife. Enfin un quai et de l'eau douce pour MaranaTha.Samatha, Avalon, Atlantica et Dania sont encore là, et Jupy arrive, et Cloryse, et tous les autres c'est super de tous se retrouver....
Nous attendons tous Guy seul sur "Clin d'Oeil", son Schpounz qui à eu tous les pépins du monde pendant cette traversée : 3 tempêtes, presque plus de voiles, safran cassé, et pour finir un filet de pêche dans son hélice. On sait qu'il dérive à 400 milles grâce au quelques contacts radios qu'il a avec des bateaux proches. Nous nous preparons à aller à sa rencontre, mais pas de chance, le dernier jour alors qu'il n'est plus qu'à 50 milles un coup de vent se lève, seul le remorqueur pourra aller le chercher.- Le lendemain, régate à Horta, organisé par la marina pour le 20ème anniversaire, nous terminons 5ème, mais nos amis d'Atlantica sont 1er de la catégorie.
- Nous louons un mini-bus avec les "Atlanticas" et les "Birabao" pour faire le tour de l'île. Faial est trés intéressante car sur un volcan encore en activité : la dernière érution date de 1957, l'île s'est agrandi avec un îlot qui a surgi de l'eau et les cendres ont peu à peu comblés l'isthme à la pointe ouest. Dernièrement en 1998, un tremblement de terre a détruit pas mal de maisons, et les habitants vivent encore dans des mobil-homes en attendant que leurs maisons soient reconstruites. Pas terrible comme coin ! Un jour de pluie, Cath. ira faire un tour à Pico, une île très sauvage toute proche de Faial, où dans un passé encore proche l'activité baleinière était encore primordiale pour l'économie locale. Depuis, l'île s'est endormie...
Terceira - Angra de Heroismo
Nous terminons cette croisière açoréenne en beauté par cette ville monument de la Renaissance, qui est classé Patrimoine Mondial par l'Unesco. Ici la nouvelle marina cotoient les vieilles pierres du centre ville. Le cadre est magnifique, collines douces, et comme partout aux Açores un magnifique camaïeu de verts et comme en Irlande, les champs sont entourés de petit murets (avec le soleil en plus).Après une ballade en voiture dans l'île au milieu des grottes et des volcans endormis, arrivent l'heure des séparations , d'abord Atlantica qui repart en Méditérannée via Sao Miguel et Gibraltar, Cath reprend l'avion directe pour Paris. Birabao et moi nous préparons pour le retour. Je serais donc solitaire sur cette dernière traversée de plus de 1100 miles jusqu'à Ouistreham.
Le retour
Je laisse passer encore un petit coup de vent et le mardi 19 juin, je pars , enfin on part avec Birabao pour une journée de moteur. A 100 miles des Açores le vent s'installe doucement Sud-Ouest, j'aurais le plaisir de passer cette 2ème nuit sous spi . Cette grande voile ballon à l'avant ne descendra pas durant 2 jours.
Ce fut une première et fabuleuse expèrience, ces 11 jours de navigation solitaire , le plus éprouvant fût de gérer le sommeil pendant le coup de vent des 7ème et 8ème jours, puis dans le passage de la Manche, encombré par tous les bateaux de pêche, les plaisanciers et les ferrys.
Première escale à terre , le grand port de Cherbourg, quel changement après tous les petits ports des Açores et d'ailleurs... Surprise, j'arrive à Ouistreham juste pour la fête de Véronique et Benoit qui ont invité tous les amis du port. Ils s'apprêtent à partir pour un tour du monde sur "Risorius" avec leurs enfants, mais ç'à c'est une autre histoire...
- a suivre...